L'influence du voisin indien...
Vers 1873, le colonel Gajraj Singh Thapa, gendre du célèbre Premier Ministre Jung Bahadur Rana, était en voyage vers Darjeeling. Il fut impressionné à la vue des jeunes plants de thé et par cette agréable boisson qu’on lui offrait partout où il allait. Il décida alors de cultiver les théiers dans la ville de Ilam.
Gajraj Singh Thapa était le gouverneur général de l’Est du Népal. Son beau père lui avait attribué le district entier sous la forme d’un « birta » (une terre libre de location). Bientôt le colonel fit mettre en œuvre deux plantations : Ilam et Soktim Tea Estate de 52 hectares chacune et commença ainsi l’industrie du thé népalais. La première production de thé népalais fut donc un thé orthodoxe des collines. L’industrie du thé au Népal était à cette époque du domaine du gouvernement et ce jusque vers le début des années 90.
En 1985 le gouvernement déclara les cinq districts de l’Est du Népal, Jhapa, Ilam, Panchtar, Terhathum et Dhankuta « Tea Zone » (Région du thé). A l’exception de Jhapa, tous ces districts étaient situés dans les collines. Après la libéralisation de l’économie le secteur privé commença à investir dans l’industrie du thé. Entre 1985 et 1999 l’essentiel du développement consista en la création de trois nouvelles zones de plantations et de sept nouvelles fabriques. Plus tard, en 1997, le gouvernement de sa majesté du Népal décida de privatiser le secteur public des plantations et des fabriques.
Toutes ces années l’industrie du thé au Népal a cru progressivement. En 1920 il y avait seulement deux plantations qui occupaient une surface de 120 hectares. Aujourd’hui les jardins de thé couvrent une surface de 16 000 hectares environ. La production a aussi fortement augmenté d’un peu plus de 2 tonnes en 1920 à 140 000 tonnes environ aujourd’hui. Cette industrie emploie aujourd’hui environ 25 000 personnes.
Les zones de plantation sont localisées dans quatre districts de l’Est du Népal, Ilam, Terathum, Dhankuta et Panchtar. La plupart des théiers sont des hybrides de la variété chinoise « camelia sinensis ». Les jardins de thé sont situés à une altitude qui varie entre 1000 et 2000 mètres au dessus du niveau de la mer et produisent l’un des thés les plus exquis du monde, notamment le thé d'Ilam.
Les conditions climatiques des collines sont parfaitement appropriées pour produire du thé orthodoxe, tandis la plaine au Sud du Téraï produit uniquement du thé CTC (Crush-Tear-Curl).
Depuis quelques années, certains producteurs de thé népalais ont relevé le défi de la production de l’ "Organic Tea" (le thé bio) et cette démarche est totalement implantée dans des jardins comme ceux de Guranse.
Source : consulat du Népal